Création caladoise par excellence,
L’affichette possède une identité bien marquée grâce à des symboles représentant Villefranche, régulièrement repris : la silhouette de la collégiale Notre-Dame des Marais, la rue Nationale ou les armoiries de la ville.
On retrouve aussi certains attributs du Conscrit :
le gibus, le bouquet d'oeillets et mimosa, voire même un conscrit en costume.
Les premières années, l’affichette était réalisée sur un papier maintenu par de simples bâtons.
Toujours déclinées sous les couleurs associées à la Calade (le rouge et le vert), les affichettes font l’objet d’une compétition créative où le chiffre de la classe est représenté sous diverses formes stylisées ou humoristiques.
De véritables concours de dessins sont organisés par les comités interclasses et font appel au génie artistique.
Certaines années, les affichettes sont réalisées par des graphistes professionnels, conscrits de l'année, comme Jacky AUGAGNEUR, artiste-peintre caladois et illustrateur-graphiste, qui en a produit plusieurs depuis 1974, alliant sa technique d’imprimeur professionnel et son art.
Derrière cette petite oeuvre qui paraît si simple et innocente, se cachent parfois quelques âpres discussions.
En effet, les concepteurs doivent s'attendre à quelques critiques de la part du Jury de l'interclasse : trop rouge, pas assez vert...
Les innovations nécessitent un travail de recherches et de qualités esthétiques.
Elles restent limitées car difficilement consensuelles.
Ainsi, la conception d'une affichette peut être un sujet polémique. Par exemple, pour se démarquer, un dessinateur avait choisi de représenter l'hôtel-de-ville plutôt que l'inévitable collégiale Notre-Dame-des-Marais. Il voulait faire allusion aux origines de la fête, avec le tirage au sort qui se déroulait à la mairie.
Mais, pouvant passer pour une évocation politique, car l'année en question était électorale, cette nouveauté fut refusée. Exit l'hôtel-de-ville, retour à la flèche !
USAGE
Une fois l’affichette réalisée, le comité interclasse passe commande auprès d’un imprimeur de la ville
qui produira entre 10 000 et 15 000 exemplaires.
Ensuite, les conscrits de l’année, de tous âges confondus, parcourent la ville pour vendre les affichettes aux habitants, commerçants et industriels.
Anecdotique au départ, l’affichette figure parmi les traditions que les conscrits ont su préserver et fait aujourd’hui partie du patrimoine de la fête et de la mémoire locale.